Quoi de mieux en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, qu’un article qui en met une à l’honneur ?
Avant-Garde a interviewé pour vous Mathilde Seon, étudiante à GEM, ancienne présidente de l’association GEM en Débat, et actuellement stagiaire chez Hermès. Au programme : l’esprit Hermès, comment y décrocher un stage, et des conseils pour choisir son stage !
Interview Mathilde Seon
AVG – Bonjour Mathilde et merci d’avoir accepté d’être interviewée par AVG à la suite de ton stage chez Hermès. Peux-tu te présenter rapidement ? Quel est ton parcours ?
MS – Je m’appelle Mathilde Seon. J’ai grandi à Strasbourg où j’ai obtenu mon baccalauréat franco-allemand. J’ai également fait ma prépa à Strasbourg au Lycée Kléber. J’ai ensuite intégré GEM en Parcours Trilingue puis j’ai bifurqué en Parcours Associatif en deuxième année car j’étais Présidente de GEM En Débat. J’enchaine actuellement avec une année césure pour découvrir concrètement le monde du travail. J’ai donc réalisé mon premier stage chez Hermès au Métier Equitation jusqu’à fin décembre et je suis maintenant en stage chez Danone Waters en tant que Chef de secteur.
AVG – Peux-tu nous parler un peu de l’esprit Hermès ?
MS – Chez Hermès il y a cet esprit « familial » dû à l’histoire de la Maison. En fait, la Maison tient à son savoir-faire transmis de générations en générations, à l’artisanat français et de la qualité de ses produits. C’est une véritable fierté et un patrimoine hors du commun !
Plus particulièrement, travailler au Métier Equitation c’était vraiment être au cœur d’Hermès puisqu’on retrouve le cheval, premier client de la Maison partout : sur les carrés de soie, sur les bijoux, sur le logo évidemment et dans les publicités … Ouvrez l’œil, tous les Métiers sont liés au cheval. En fait, l’Equitation c’était un peu une start-up dans une entreprise du CAC40 : petit équipe jeune, dynamique et innovante, manquant parfois de process clairs et avec une certaine hiérarchie à respecter tout de même. Une belle école en somme !
AVG – Quelles sont les qualités nécessaires pour décrocher un stage chez Hermès ?
MS – Tout d’abord il faut en vouloir, montrer qu’on est prêt à s’investir et à apprendre, qu’on n’a pas peur de donner de son énergie et de son temps. En fait, il faut prouver qu’on mérite vraiment notre place.
Il faut aussi être autonome, être capable de prendre des initiatives et être force de proposition. On attendra de vous que vous soyez capable de prendre des décisions vous-même ou du moins que certaines idées viennent de vous sans qu’on vous pousse vers la solution. Finalement, c’est hyper valorisant en tant que stagiaire !
AVG – Ta journée type chez Hermès ?
MS – Il n’y avait pas réellement de journée type. Par exemple, une partie de mon travail consistait en l’analyse des performances retail. Je savais qu’entre le 5 et le 10 du mois les chiffres allaient tomber et que je passerai les deux jours suivants à traduire et analyser ces données. Il fallait donc que je regarde ma tendance gloabale, que je cible des zones spécifiques, que je vérifie l’historique, que je suive l’état des livraisons et que je sache expliquer une hausse/baisse des ventes sur tel ou tel produit. En fait c’était beaucoup de croisement de données. Mais il y avait aussi une partie plus ad-hoc. Dans le retail merchandising tu suis aussi les performances des ventes de chaque zone. On avait donc mis en place un suivi des zones et de leur retail merchandiser que l’on appelait tous les mois pour discuter des performances retail. L’enjeu ? Les accompagner dans leur croissance ou au contraire les aider en cas de difficulté via des offres push, des transferts de stock, des propositions de VM plus pertinentes etc. Je devais également former des vendeurs une à deux fois par mois. Finalement j’avais plus des cycles de tâches à réaliser dans le mois que des journées types. Une chose est sûre, je ne m’ennuyais jamais !
AVG – Selon toi quelles sont les différences entre ce stage chez Hermès et ton stage actuel ?
MS – Je fais actuellement un stage sur le terrain. Je gère un portefeuille client, je fais de la prospection, j’ai mes produits, ma voiture de fonction et je vais à la rencontre des bars, des hôtels et des restaurants. Mon objectif est de gagner des parts de marché : je regarde quelle gamme les points de vente CHR ont actuellement et je dois les convaincre de passer sur ma gamme. Je suis directement au contact du client avec mes objectifs de vente en tête. C’est donc totalement différent de mon stage chez Hermès qui était lui beaucoup plus orienté vers une vision globale depuis le siège avec un mix entre marketing et retail. Mais ces deux visions de l’entreprise sont très importantes pour moi. Elles me permettent de faire le lien entre la (parfois dure) réalité du terrain et les décisions stratégiques prises au siège.
AVG – Aurais-tu des conseils pour choisir son stage ?
MS – Si j’avais un conseil pour choisir son stage ce serait de diversifier ses expériences (sauf dans le cas où on sait déjà exactement dans quel secteur/ fonction on souhaite travailler). Aujourd’hui dès les stages de M1 les recruteurs deviennent très exigeants sur les compétences des candidats. Souvent sans expérience similaire on peut rapidement se faire écarter. Le mieux est donc d’accumuler un maximum d’outils pour répondre à ces exigences et ne pas passer à côté du stage/travail de ses rêves. Evidemment, il faut se donner les moyens et l’énergie pour y arriver : on a rien sans rien.
_By Valentin
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